Ressources pédagogiques
LETTRES HISTOIRE GEOGRAPHIE
Cinéma > Les Yeux sans visage > 5. Le motif de la barbarie
Objectifs :
- Découvrir la conception de la barbarie de Franju
​- Identifier les symboles de la barbarie utilisés par Franju
- Comprendre le rôle des animaux dans le récit
Public visé : Lycées / BTS (Culture générale
et expression)
Activités proposées :
Analyse de séquences
Etude réalisée à partir du dossier de
Jean-Sébastien Chauvin
I. LA BARBARIE DU MEDECIN :
VOS RECHERCHES
Visionnez attentivement la séquence ci-dessous et lisez le Complément 1.
1. Comment les propos du professeur peuvent-ils être qualifiés ?
2. Quel procédé permet au réalisateur de renforcer le caractère inquiétant du discours ?
3. En quoi la réaction du public est-elle surprenante ?
4. Quelle est l'intention du réalisateur dans cette séquence ?
Complétez la fiche élève
Séquence 1 :
COMPLEMENT 1 :
LE DISCOURS DU PROFESSEUR
D'après le dossier de Jean-Sébastien Chauvin http://www.cinep.org/site/pages/lycee/docs/yeux_sans_visage_enseignants.pdf
Dès le début, le professeur Génessier fait une conférence sur les greffes de peau qui semble captiver l’auditoire. Les Yeux sans visage est souterrainement hanté par le souvenir des dictateurs de la Seconde Guerre mondiale, sans doute même par les expériences atroces menées sur les humains par les bourreaux nazis. (...) Ce n’est pas seulement cette histoire particulière qu’il va nous conter, pas seulement ce fait divers qui n’arrive qu’aux autres, mais bien une histoire de l’humanité tout entière.
II. FRANJU ET LE MONDE ANIMAL :
VOS RECHERCHES
Visionnez attentivement les séquences et les images ci-dessous et lisez la partie Complément 3.
1. Pourquoi peut-on dire que Franju est fasciné par le monde animal ? Que lui permet-il d'exprimer ?
2. Quelle est la fonction du panoramique * de la séquence 2 ?
3. A quel animal est associé chacun des personnages principaux ?
Complétez la fiche élève
COMPLEMENT 2 : Extrait du Film "Judex" de Franju (1963)
La scène du bal masqué évoque la cruauté, la bonté, la soumission à l'ordre établi, incarnées par différentes espèces d'animaux.
* Vocabulaire : Un panoramique est un mouvement de rotation à l’horizontale ou à la verticale. La caméra est ici activée sur son axe vertical, de gauche à droite, identique au mouvement de la tête quand l’horizon est parcouru par le regard.
COMPLEMENT 3 :
D'après le dossier de Jean-Sébastien Chauvin http://www.cinep.org/site/pages/lycee/docs/yeux_sans_visage_enseignants.pdf
Il y a chez Franju une obsession esthétique et thématique, celle des animaux, de la bestialité cachée dans le cœur des hommes. On ne compte plus les films où les bêtes accompagnent les hommes, où les hommes eux-mêmes ont des têtes d’animaux, du Sang des bêtes à Judex en passant par Les Yeux sans visage (...) La métaphore est simple, lumineuse, éclatante de naïveté revendiquée, qui prolonge et confirme la violente binarité noir/blanc qui fonde le film. Chaque personnage a son animal. (...) Il semble que Franju, comme le faisait Chabrol, ait choisi ses comédiens en fonction de leurs caractéristiques physiques, animales, pour leur faire jouer ce que leur dicte leur apparence.
Séquence 2 : La première apparition de Christiane
Louise
Le professeur Génessier
III. DES HOMMES ET DES BETES
VOS RECHERCHES
Visionnez attentivement les séquences ci-dessous et lisez la partie Complément 4.
1. Dans la séquence 3, quel sentiment Christiane éprouve-t-elle vis à vis des chiens ? Comment apparaissent-ils ?
2. Que révèle la séquence 4 sur les animaux ?
3. Quel message Franju veut-il faire passer à travers les animaux ? (Voir Complément 4)
Complétez la fiche élève
Séquence 3 :
Séquence 4 :
COMPLEMENT 4 :
D'après le dossier de Jean-Sébastien Chauvin http://www.cinep.org/site/pages/lycee/docs/yeux_sans_visage_enseignants.pdf
Quand Christiane console les chiens dans la cave, on pourrait presque comprendre la compassion à leurs malheurs respectifs qu’ils se communiquent. Mais plus tard, lorsqu’elle les libère et qu’ils se ruent sur Génessier, ils semblent être retournés à la pure sauvagerie, à un comportement strictement instinctif. (...) L’animalité chez Franju est donc une façon de regarder une humanité qui oscille entre l’innocence des victimes et la monstruosité des bourreaux.