top of page
  Cinéma > Les Yeux sans visage > 3. La mise en scène, d'un monde à l'autre

Objectifs :  

- Découvrir la mise en scène

​- Comprendre ses fonctions 

Public visé : Lycées / BTS (Culture générale

et expression)

Activités proposées :
Découverte de la mise en scène à travers différentes séquences et à travers une analyse.

 

Etude réalisée à partir du dossier de

Jean-Sébastien Chauvin 

I. MASQUES ET REGARDS :  

 

VOS RECHERCHES 

Visionnez attentivement la séquence ci-dessous et lisez la partie "Complément 1".

1. Quelle est la place des regards dans le film de Franju ?

2. A l'aide de l'analyse de la mise en scène, définissez le rôle du regard pour Christiane Génessier et Louise (l'assistante du professeur). 

3. Quels sont les sentiments exprimés par le regard des deux victimes ?

4. Pourquoi peut-on dire que la mise en scène emprisonne les visages ? Que veut ainsi exprimer le réalisateur ?

Complétez la fiche élève

Une proposition d'analyse de la mise en scène

Analyse réalisée par le CNC, dans le cadre du dispositif Lycéens au cinéma.

Voir le site Transmettre le cinéma 

http://www.transmettrelecinema.com/film/yeux-sans-visage-les/

COMPLEMENT 1 : 

MASQUES ET REGARDS

D'après le dossier de Jean-Sébastien Chauvin http://www.cinep.org/site/pages/lycee/docs/yeux_sans_visage_enseignants.pdf

Le visage lui-même est, si l’on peut dire, emboîté, limité, emprisonné par différents moyens. Par des effets de surcadrage d’abord : les différents pare-brises de la 2CV, par exemple, quand Louise part en chasse ou lorsque Christiane, à l’arrière de la voiture, regarde le couple criminel sortir de la cave secrète ; ou encore la toute petite fenêtre de la porte du cachot à travers laquelle Louise regarde Edna faussement endormie. Par les masques ensuite : ceux que portent Génessier et son assistante lors de l’opération chirurgicale ; les bandages d’Edna après l’opération, d’où ressortent de grands yeux apeurés ; et bien sûr le masque de Christiane qui est, en lui-même, une sorte de prison. 

II. MUSIQUE ET PERSONNAGES :  

 

VOS RECHERCHES 

Ecoutez attentivement les deux extraits des deux thèmes principaux de la musique du film et lisez la partie "Complément 2".

1. Caractérisez chacun des extraits en utilisant des adjectifs.

2. Quel personnage est associé à chaque extrait ?

3. Quels effets cherche à produire chacun des extraits sur le spectateur ?

 

Complétez la fiche élève

 

D.R.

Extrait audio 1 :

Unknown Track - Unknown Artist
00:00 / 00:00

Extrait audio 2 :

Unknown Track - Unknown Artist
00:00 / 00:00

LE COMPOSITEUR : Maurice Jarre (1924 - 2009)

 

Il a composé de très nombreuses musiques de films dont celles de Lawrence d'Arabie (1962), Le Docteur Jivago (1965), Paris brûle-t-il ? (1966), Les Damnés (1969), Soleil rouge (1971), Le Message (1976), Jésus de Nazareth (1977), Shogun (1980), Le Lion du désert (1981), Witness (1985), Gorilles dans la brume (1988), Le Cercle des poètes disparus (1989), Ghost (1990) ou L'Échelle de Jacob (1990). 

Lors du Festival de Berlin en février 2009, il reçoit un Ours d'Or pour l'ensemble de sa carrière. C'est sa dernière apparition en public. Atteint d'un cancer, il meurt le 28 mars 2009 dans sa villa de Los Angeles à l'âge de 84 ans.

Source : Wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/Maurice_Jarre

COMPLEMENT 2 : 

A PROPOS DU DEUXIEME THEME

D'après le dossier de Jean-Sébastien Chauvin http://www.cinep.org/site/pages/lycee/docs/yeux_sans_visage_enseignants.pdf

ce morceau sans les images permettra de préciser qu’il n’est pas angoissant en soi, mais que sa force réside dans l’effet de contrepoint à l’action qu’il est censé accompagner. On pourrait attendre une musique dramatique, qui viendrait accroître un sentiment de peur ou d’inquiétude. Au contraire, celle-ci est plutôt joyeuse, fondée sur des boucles qui reviennent sans cesse de manière obsédante et redoublent l’idée que les enlèvements et meurtres de jeunes filles n’en finissent pas de se répéter. En donnant une dimension résolument non sentimentale au film, la musique accentue la froideur, l’insensibilité et surtout le plaisir évident que Louise éprouve, tel un prédateur, à partir en chasse. 

II. BIEN ET MAL, LUMIERES ET REGARDS :  

 

VOS RECHERCHES 

Visionnez attentivement la séquence ci-dessous et lisez la partie "Complément 3".

1. Quel rôle joue le plan du passage à niveau dans le récit ? Quels sont les éléments de mise en scène qui donnent plus de force au plan du passage à niveau ?

2. Quelles remarques pouvez-vous faire sur la lumière dans cette séquence ? 

3. Que nous révèlent les regards dans cette séquence ?

 

Complétez la fiche élève

 

Séquence 1 : 

COMPLEMENT 3 : 

JOUR NUIT, BIEN ET MAL

D'après le dossier de Jean-Sébastien Chauvin http://www.cinep.org/site/pages/lycee/docs/yeux_sans_visage_enseignants.pdf

Dans Les Yeux sans visage, le passage à niveau devant lequel file un train dans un violent fracas, sous les yeux médusés et inquiets d’Edna, annonce une rupture : après cette frontière, le destin de la jeune femme basculera irrémédiablement. Dans cette logique binaire, le récit fantastique organise des points de bascule qui font que l’on passe « de l’autre côté ». Le noir et blanc contrasté des Yeux sans visage joue une partition qui oppose la façade sociale des choses et la face sombre de la réalité. (...) Dans ces valeurs de blanc et de noir, tout s’inverse donc et le bien passe du côté du mal. (...)

Edna arrive ensuite avec Louise au manoir du professeur. Difficile de savoir si l’on est encore dans le jour ou déjà dans la nuit, tant les valeurs se confondent et s’annulent d’un plan à l’autre. Qu’Edna jette un regard angoissé à la forêt et il semble que nous soyons encore dans une fin de jour. Qu’elle lève la tête, une seconde plus tard, vers le sommet de la demeure, et c’est soudainement un noir abyssal qui inonde le ciel. Le ciel est d’ailleurs quasi absent du film sinon comme aplat obscur et impénétrable, définitivement abandonné de Dieu. La panique intuitive de la jeune femme est ainsi redoublée par un dérèglement lumineux qui nous fait perdre nos repères pendant quelques instants. Une poignée de secondes suffisante pour accentuer le malaise et entériner le passage d’un monde civilisé à un autre, devenu fou.

bottom of page