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  Cinéma >  Les Yeux sans visage > 1. Découvrir l'oeuvre

Etude réalisée à partir du dossier de

Jean-Sébastien Chauvin 

Objectifs :  

- Découvrir l'oeuvre de George Franju

​- Construire des hypothèses sur l'oeuvre

- Enoncer la problématique liée à cette oeuvre

Public visé : Lycées / BTS (Culture générale

et expression)

Activités proposées :
Découverte de l'oeuvre à travers différents documents

 

I. MIEUX CONNAITRE LE FILM ET LE REALISATEUR :  

 

FICHE TECHNIQUE DU FILM

 

 

FILMOGRAPHIE : 

- Le Sang des bêtes, 1949 (documentaire)

- La Tête contre les murs. 1958.

- Les Yeux sans visage. 1959.

- Pleins feux sur l’assassin. 1961.

- Thérèse Desqueyroux. 1962.

- Judex. 1964.

- Thomas l’imposteur. 1965.

- La Faute de l’abbé Mouret. 1970.

- Nuits rouges. 1973.

LE REALISATEUR

Photo DR

GEORGES FRANJU, RÉALISATEUR VISIONNAIRE, 1912-1987

La vie cinématographique de Georges Franju, passionné très tôt par le cinéma muet (Fritz Lang et F. W. Murnau sont ses deux cinéastes préférés), se découpe en trois grandes périodes.
La première est marquée par son amitié avec Henri Langlois, rencontré en 1934. Ensemble, ils créent le Cercle du cinéma, qui diffuse des films rares, fondent une revue (Cinématographe, deux numéros seulement) et surtout créent, en 1936, ce qui deviendra, dans le monde, un lieu mythique pour l’amour du cinéma, la Cinémathèque française.

La deuxième est marquée par le documentaire. En 1948, Franju réalise un court métrage sur les abattoirs de Paris, Le Sang des bêtes (cf. extrait dans le documentaire ci-dessous). Pendant dix ans, un rare talent à  révéler la poésie inhérente à  toute réalité, même sordide ou morbide, fait de lui un grand documentariste français.
La troisième est marquée par la fiction. 1958 : Franju réalise La Tête contre les murs. 1959 : Les Yeux sans visage. Sept autres longs métrages suivront, parmi lesquels des adaptations de François Mauriac (Thérèse Desqueyroux, 1962), Jean Cocteau (Thomas l’Imposteur, 1965) ou Emile Zola (La Faute de l'Abé Mouret, 1970). Bien qu’admiré pour son goût du fantastique, sa capacité à  balancer l’horreur par une singulière tendresse, sa grande originalité, Franju ne trouvera jamais, dans ce cinéma, la place qu’il mérite. Son oeuvre demeure aussi méconnue que mal aimée. A partir de 1973, il travaille surtout pour la télévision. Il meurt en 1987.

Source : D'après le site Transmettre le cinéma  http://www.transmettrelecinema.com/acteur/franju-georges/#biographie

Georges Franju, le visionnaire

Extrait du documentaire de 1997 , 50' , couleur.

Réalisation : André S. Labarthe. Production : Amip, Ina, La Sept-Arte. Participation du CNC, Procirep. Extrait du site Transmettre le cinéma.

II. LA NAISSANCE DU FILM :  

 

UN FILM DE COMMANDE : d'après le dossier de Jean-Sébastien Chauvin http://www.cinep.org/site/pages/lycee/docs/yeux_sans_visage_enseignants.pdf

Les Yeux sans visage n’est pas à l’origine un projet de Georges Franju. C’est Pierre Brasseur qui, sur le tournage de La Tête contre les murs, évoque avec le cinéaste un scénario qu’on lui a proposé, adapté d’un roman de Jean Redon. Brasseur n’apprécie pas le script, qu’il juge grotesque, mais accepte de le tourner à condition que Franju le réalise. Si l’histoire est, dans ses grandes lignes, la même que celle que nous connaissons, il faut faire avec tout un tas de détails sordides et Grand-Guignol : un médecin alcoolique, un assistant drogué (...), le suicide baroque de la fille dans une mare de sang. Franju évacue toutes ces pistes et féminise le personnage de l’assistant, ce qui lui permet desuggérer que les deux criminels forment une sorte de couple. Le producteur accepte les nouvelles idées de Franju, qui demande de surcroît à travailler avec Boileau et Narcejac pour l’adaptation. Les compères sont connus pour être les auteurs du roman Les Diaboliques, dont Henri-Georges Clouzot a fait une version aucinéma en 1955, et surtout de D’entre les morts, qui vient de donner naissance au chef-d’œuvre d’Alfred Hitchcock Sueurs froides. Franju remarque que leurs romans ont la particularité de mettre l’accent sur les victimes plutôt que sur le policier ou le criminel.

 

 

UN FILM DE SPECIALISTES : extrait de du dossier de Jean-Sébastien Chauvin http://www.cinep.org/site/pages/lycee/docs/yeux_sans_visage_enseignants.pdf

Pour l’image,  (...) Franju fait appel au directeur de la photographie avec lequel il a filmé La Tête contre les murs, Eugen Shüfftan. Après avoir commencé dans le muet, l’homme a fui l’Allemagne pour la France en 1933 puis est parti travailler à Hollywood en 1940. Le noir et blanc intense du film et la dimension expressionniste de certains plans doivent beaucoup à l’art de l’éclairage du cinéma allemand des années 1920 et 1930, dont on retrouve également des traces dans le film noir américain.

 

Franju, qui a la réputation d’être minutieux et attentif à ses collaborateurs, fait appel pour le tournage à des spécialistes : un chirurgien esthétique pour la scène où le visage de Christiane se décompose, un autre pour apprendre à Brasseur à manier le scalpel, un dresseur de chien, une dresseuse de colombe, etc. Quant au masque, l’un des personnages clés du film, il s’agit de latex coulé sur un moule en plâtre qui épouse à la perfection le visage d’Édith Scob. 

DIAPORAMA : Images du film Les Yeux sans visage

Cliquez sur les images pour les obtenir en plein écran

III. LA SCENE D'EXPOSITION DU FILM :  

 

VOS RECHERCHES 

Visionnez la scène d'exposition et observez les affiches du film.

1. D'après cette scène d'exposition et les affiches, à quels genres ce film appartient-il ?

2. Quelles sont vos hypothèses de lecture sur la suite de l'oeuvre ?

Complétez la fiche élève

 

Générique et scène d'exposition

Affiche française

Affiche japonaise

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VI. LA PROBLEMATIQUE DE L'ETUDE DE L'OEUVRE :  

 

Extrait de la brochure Lycéens au cinéma de Jean Sébastien Chauvin

 http://www.cinep.org/site/pages/lycee/docs/yeux_sans_visage_enseignants.pdf

 

Le sentiment du fantastique tient en effet à cette façon de créer de l’insolite dans le réel. Il suffit à Franju de filmer une DS noire, la voiture mythique de Citroën, avançant comme un corbillard dans le petit matin blafard, monstre inquiétant et silencieux, pour générer un sentiment diffus d’inquiétante étrangeté. (...) Et c’est précisément le temps passé à filmer cette simple entrée du véhicule dans le champ qui transforme un plan informatif en quelque chose de beaucoup plus mystérieux, presque dérangeant. Deux petites secondes en trop, et le sentiment du fantastique s’engouffre dans le film comme une ombre.

 

 

Ce qui devrait être normal devient insolite, comme Franju lui-même l’explique : « Je serais beaucoup plus effrayé par une poignée de porte que par des Martiens. Je me fous des Martiens, je ne les connais pas. Ce qui m’intéresse c’est l’insolite dans ce qui est normal. Si ça pouvait être exprimable, le plus effrayant serait d’exprimer l’anodin inédit. L’insolite est dans les situations. Il ne se fabrique pas, il se révèle. » 

 

 

 

 

 

Problématique :  

- POURQUOI "LES YEUX SANS VISAGE" EST-ELLE UNE OEUVRE A PART DANS LE CINEMA 

FRANÇAIS ?

 

 

 

 

 

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